Angèle et Domingo

PATRIMOINE A MIRABEL : DUO POLYPHONIQUE AU FIL DE L’EAU

Angèle et Domingo s’étaient de nouveau donné rendez-vous à Mirabel, en ces journées du patrimoine.

Les deux derniers habitants du « vieux Mirabel », disparus dans les années 1970, retrouvaient vie grâce aux nouveaux habitants du village perché, grâce à deux associations qui géraient l’événement, Tuk Tuk Productions et TRUC, ainsi que l‘association Mirabel qui accueillait l’événement.

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A la nuit tombée, dans une rue qui parcourt le village d’est en ouest, Isa, Claire, Ronan, Mathilde, Laurence, Lionel, Lisa, César, Cécile, Philippe, et bien d’autres, ont réanimé l’histoire de deux résistants : Dominique Pérez, alias Domingo, qui a fui le franquisme et les geôles de la dictature espagnole, et Angèle Poulet, qui a résisté à la désertion de Mirabel en faveur de Blacons, et occupé jusqu’à sa mort les terres abandonnées, avec ses chèvres.

Les fenêtres de la rue principale s’ouvraient à des scènes parcourant la vie des deux rebelles, un choeur de femmes accompagnait le récit, comme dans la Grèce antique, ponctué des bêlements d’un troupeau de chèvres, des cris d’un prisonnier. Sur le grand  mur de pierres, un écran restituait, en projection de figures animées, la détermination d’Angèle et l’arrivée de Domingo. Sur deux autres fenêtres, avec les ombres et les voix de la vieille femme écrivant une lettre et de Domingo la recevant, on ne pouvait qu’être saisi par l’émotion.

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Cette lettre, on la retrouve dans l’exposition conçue par Jacques l’architecte, à l’intérieur de l’ancien temple, avec les membres de l’association Mirabel. A partir de l’histoire des deux personnages entrés dans la légende de Mirabel, et notamment d’une photo emblématique, celle d’Angèle au puits, l’exposition, au fil de l’eau, montre comment les habitants du vieux village ont su construire un réseau permettant la vie : des citernes, un puits, une source, et un vieux lavoir, en contrebas.

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Ce lavoir, c’est la fontoune, comment on disait. Et Yves nous ressuscite la langue autrefois parlée dans le village, avec une fable de l’abbé Moutier : lo lop et lo reinar, et une petite histoire se passant autour de la fontoune de Mirabel.

Ce lavoir est donc à l’origine de l’exposition, car la municipalité en a entrepris la restauration, tout en finançant la plantation d’un verger citoyen. Débroussailler, planter, arroser… C’est l’oeuvre collective des mêmes personnes qui ont fait revivre Angèle et Dominique, une polyphonie qui redonne vie au vieux village. 

L’association Mirabel