La Poste à Mirabel-et-Blacons

UNE HISTOIRE MOUVEMENTÉE

 

la poste M et B

le 23 février 1863 : demande de rattachement de la commune au bureau de poste d’Aouste et non plus de Beaufort

Le 11 novembre 1875, le conseil municipal demande l’installation de 2 boites aux lettres sur la commune, une au village de Mirabel et l’autre aux Berthalais. Demande acceptée et ouverture d’un crédit de 44,50 fr.

12 novembre 1882 : achat d’une boite aux lettres réglementaire pour Blacons, réclamée par la Poste

février 1886 : demande pour que le retour du courrier de Beaufort se fasse par Blacons afin d’éviter le retard des départs d’un jour

entrée église (2)

le 25 avril 1910 : Arrêté du ministère des travaux publics, des postes et des télégraphes portant création d’un établissement de facteur-receveur sur la commune de Mirabel et Blacons. Mise en activité le 1er juillet 1910, ouverture au public le 16 octobre au plus tard

1° juillet 1910, ce bureau devra, selon le sous-préfet de Die, être établi aux Berthalais. Le central téléphonique, d’abord prévu à Blacons, devrait être couplé au bureau de poste. Réponse négative de la commune sur toutes les propositions du Sous-Préfet le 7 juillet 1910

17 juin 1911 : le ministère signifie par écrit au préfet son impatience devant la situation de blocage : Suze et Montclar veulent le bureau aux Berthalais, Mirabel et Blacons le veut à Blacons, sinon il refuse de s’engager financièrement. Le député consulté opte pour le retrait du projet : d’autres communes dromoises attendent…

En août 1911, une boite aux lettres est demandée pour la station ferroviaire de Piègros-la Clastre payée entièrement par Mirabel et Blacons

le 9 juillet 1912, la direction de la Drôme envoie une lettre au préfet faisant état d’un courrier du « comité de défense républicaine et de prévoyance sociale de Mirabel et Blacons » (installé aux Berthalais) sollicitant à nouveau l’installation du bureau de facteur-receveur créé par l’arrêté du 12 avril 1910. Conclusion de la lettre de la direction : « n’y aurait-il pas intérêt à rapporter purement et simplement l’arrêté précité ?  » (Arrêté du 25 avril 1910)

facteur en tournée

le 11 octobre 1912, le comité de défense revient à la charge, les 4 conseillers municipaux des Berthalais en tête (Félix, Aubert, Reynier, Lagier), auprès de la direction des P&T

le 5 novembre 1912, le directeur des P&T écrit au préfet en substance : la création du bureau n’a été autorisée que s’il était implanté aux Berthalais. Suze et Montclar subordonnent leur appui à cette condition.

CONCLUSION : SI MIRABEL ET BLACONS NE SE RALLIE PAS AU PROJET DE BUREAU AUX BERTHALAIS, IL Y AURA OBLIGATION DE RAPPORTER L’ARRÊTÉ DE 1910.

voiture postale ancienne
C’est ce qui arriva en fin de compte.

Puis la guerre de 14 et les temps difficiles de l’entre- deux-guerres firent passer beaucoup de choses au second plan des préoccupations de notre communauté.

Le téléphone a rejoint l’administration des postes et télégraphes.

Il faudra attendre le début des années 50 pour que l’administration des PTT accepte de revoir la question sous la pression des 4 usines en activité dans la commune. Elle propose dans un premier temps de créer une agence postale. Installée dans le local qui est aujourd’hui celui des infirmières et gérée par Madame Aimée Thivolet, elle commence son activité en décembre 1954. Trois tournées de distribution en dépendent.

En 1962, les PTT transforment l’agence postale en recette-distribution. Les locaux utilisés jusqu’à présent ne suffisent plus. La commune achète donc la maison de M. Louis Salles, alors en vente, et la transforme pour sa nouvelle destination. Le premier receveur, M. Audigier, restera en place plus de 10 ans. Son remplaçant éphémère, pour environ 2 ans, sera M. Giraud. Puis, il y aura M. Marc Roubat pendant plus de 10 ans.

En 1992, la Poste crée une nouvelle recette née de la fusion de Mirabel et Blacons et Piégros-la Clastre et la nomme : Mirabel-Piégros. Mme Mireille Ollier, précédemment en charge du bureau de Piégros-la Clastre, en devient la receveuse.

En 2003, la Poste projette de fermer le guichet de Piégros-la Clastre et propose à cette commune la transformation en agence postale communale ; ceci est accepté et mis en place.

En 2005, le bureau de Mirabel et Blacons, jusque là de plein exercice, devient un simple guichet de proximité dépendant de Crest. Il est tenu par Chantal Magnificat.

Fin 2007, le taux d’occupation des agents de Beaufort et Mirabel et Blacons n’est pas jugé suffisant par les dirigeants de la Poste. Ils proposent donc la transformation du guichet de Blacons en agence postale communale ou le maintien d’une seule personne (Chantal Magnificat) assurant le service dans les 2 villages, le matin à Blacons et l’après-midi à Beaufort. Le conseil municipal de Mirabel et blacons, consulté, donne un avis négatif et demande le statu quo.

Début 2008, la Poste revient à la charge auprès des édiles. La seconde proposition est finalement acceptée et mise immédiatement en application.

ET CE QUI ÉTAIT PRÉVU…

À la suite de la transformation de la Poste en société anonyme et la perte totale du monopole, la fermeture de notre guichet était inéluctable : elle fut effective en fin d’année 2012.

 La Commune refusant la création d’une agence postale, un point-poste (relais-poste, dernière dénomination) fut installé au Relais des Mousquetaires. Les Blaconnais peuvent désormais y effectuer les opérations de base comme le retrait en dépannage d’argent, l’achat de timbres, l’envoi de recommandés, l’achat de certains PAP (Prêt-à-poster)… Pour le reste, il faut aller soit à Aouste (ouvert seulement le matin) soit à Crest.

Ainsi a soufflé le vent postal sur notre commune ! Soufflera t-il encore longtemps ?